Wisteria, de belles grimpantes aux floraisons spectaculaires

Michel Grésille

Très répandues, les glycines sont surtout cultivées pour leur floraison spectaculaire. Elles offrent pour la plupart d’entre-elles avant le débourrement de magnifiques bouquets de fleurs papilionacées, selon les espèces et cultivars : violettes, bleues, blanches ou roses, réunies en longues grappes pendantes de 10 cm à 1 m comme W. floribunda var. macrobotrys et d’une odeur suave. Elles sont nectarifères et mellifères. Il s’ensuit les fruits, de longues gousses vertes, coriaces, généralement étranglées entre les graines. La plante est toxique.

De Chine et du Japon

De la famille des Fabacées, autrefois des Légumineuses, Papilionacées, voici la description des deux glycines : du Japon et de Chine

– Wisteria sinensis, Glycine de Chine

Introduite en Europe par le Capitaine Welbank (GB) en 1816, elle fleurit pour la première fois à Paris, en 1825 chez M. Boursault. C’est l’espèce la plus connue qui s’est largement naturalisée en Europe. Chez la glycine de Chine, les tiges vigoureuses et volubiles peuvent comprimer leur support, voire sans appui, les rameaux s’enroulent autour d’eux-mêmes formant ainsi une sorte de corde. La plante s’enroule en tournant vers la gauche, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (senestrorsum). Les feuilles alternes, de 25 à 35 cm de long, ont de 7 à 13 folioles obovoïdes, ovales lancéolées, soyeuses dessous, presque glabres à maturité. Elle fleurit précocement à partir de la 2^ème quinzaine d’avril, précédant la presque totalité des autres espèces, avec une légère remontée en fin d’été, en longues grappes denses de 20 à 35 cm, de fleurs bleues-violettes parfumées, s’ouvrant quasiment toutes en même temps le long de la grappe.

– Wisteria floribunda, Glycine du Japon

Chez la glycine du Japon, la plus rustique des glycines, également de croissance très vigoureuse, dextrogyre, la plante s’enroule vers la droite, dans le sens des aiguilles d’une montre. Les feuilles alternes, de 25 à 35 cm de long, ont de 13 à 19 folioles elliptiques à ovoïdes-allongés, pubescentes, presque glabres à maturité. Elle fleurit en mai – juin, en longues grappes grêles de 20 à 50 cm, de fleurs violettes à violettes-bleuâtres, faiblement odorantes. Il est intéressant de noter que toutes les fleurs ne s’ouvrent pas en même temps, mais progressivement de la base à l’extrémité de la grappe.

Peu exigeantes

Très rustiques, les glycines disposent d’un système racinaire aux racines charnues, très étendues voire très profondes dans les sols légers. Les glycines aux longues feuilles caduques, composées, imparipennées, d’abord vert clair au printemps, puis foncé en été, se parent de jaune d’or en automne. Elles affectionnent tout particulièrement les expositions chaudes, ensoleillées (sud, sud-ouest) et protégées des vents du nord. Peu exigeantes, elles s’adaptent à tous les terrains même de qualité médiocre, pourvus qu’ils ne soient pas trop compacts et sans humidité stagnante. Les sols pauvres favorisent une belle floraison.

Idéales pour habiller

Les glycines se multiplient par bouturage, marcottage, mais l’on préfère le greffage qui permet une mise à fleurs des jeunes plantes dès la 2^ème et la 4^ème année. Elles nécessitent peu d’entretien : celui-ci consiste essentiellement à contrôler leur développement et en une taille hivernale, en ménageant les courtes brindilles et la base des rameaux de l’année précédente. Pendant la végétation, on peut réduire à 20 / 30 cm l’ensemble des tiges volubiles qui ne jouent pas un rôle primordial dans la structure de la plante. Les glycines conviennent parfaitement pour l’habillage des murs de façade des maisons, d’encadrement de portes, la garniture de treillages, de pergolas, la formation de tonnelles ou voûtes fleuries, ou encore pour habiller un arbre dépérissant. Elles sont aussi intéressantes formées en petits arbres aux têtes assez désordonnées mais spectaculaires.

> Télécharger le PDF