Verger : l’optimisation des pollinisations
Yves Lespinasse
Pêchers et abricotiers autofertiles
Les variétés de pêcher et certaines variétés d’abricotier sont auto-fertiles. Les fleurs sont hermaphrodites et la pollinisation est entomophile. Le verger est constitué d’une seule variété et la pollinisation autogame est effectuée par les insectes (abeilles).
Des variétés autostériles
Les variétés de pommier, de poirier, certaines variétés d’abricotier sont autostériles. Les fleurs sont hermaphrodites et la pollinisation est entomophile. Le verger doit nécessairement comprendre au moins deux variétés s’inter-pollinisant. Ces variétés sont disposées dans le verger pour optimiser l’inter-pollinisation par les abeilles. Des études préalables permettent de définir la concordance de floraison pour recommander les variétés compatibles – la pollinisation est allogame (Fig. 1). Les arbres pollinisateurs de la plupart des vergers modernes de pommier sont des variétés d’ornement à petits fruits mais produisant un pollen de qualité et en abondance (Fig. 2). Les vergers de variétés d’abricotier autostériles sont de plus en plus constitués de 2 variétés inter-compatibles en rangs alternés.
Pollinisation anémophile
Le noyer et le noisetier sont des espèces à pollinisation anémophile. Espèces monoïques, les fleurs mâles (chatons) sont distinctes des fleurs femelles mais sont présentes sur le même arbre. Le noyer est auto-fertile. La période d’émission du pollen du noyer ne couvre pas entièrement la période de réceptivité des stigmates des fleurs femelles ; de ce fait, le verger de noyer est constitué de 2 variétés, voire plus. Le noisetier est autostérile ; il faut donc prévoir absolument la présence de plusieurs variétés pollinisatrices dont la maturité du pollen sera concordante avec la réceptivité des stigmates des variétés principales.