Végétalisation d’une toiture : mode d’emploi
Guillaume Morel-Chevillet
La végétalisation des toitures est très courante dans les pays du nord de l'Europe. Historiquement les scandinaves utilisaient des écorces de bouleaux pour l'étanchéité et un mélange terreux sur lequel était directement appliqué des mottes de gazon. Les méthodes actuelles s'appuient sur ces principes élémentaires pour offrir un ensemble d'avantages : atout thermique, gestion de l'eau de pluie, biodiversité, esthétisme, etc. A l'échelle de grands bâtiments, la végétalisation des toitures répond à des normes strictes et quelques entreprises sont spécialisées dans leur mise en œuvre. Dans le cas du toit d'un abri de jardin ou d'un garage, vous pouvez réaliser facilement et à faible coût une petite toiture végétale.
Les coquelicots s'épanouissent quelques semaines après le semis du mélange grainier - © P. Puech
Consolidation de la structure :
La structure doit être en mesure de supporter la charge imposée par une végétalisation. La charge à saturation en eau du substrat pour une épaisseur de 5 à 10 centimètres varie de 100kg/m2 à 150kg/m2. Vous devrez probablement rehausser les bords du toit avec un cadre selon l'épaisseur de substrat souhaitée, renforcer la structure par l'ajout de poutres ou stabiliser latéralement en formant une croix de Saint André. Vous devez aussi créer une pente de 2 à 3 % minimum par exemple 2 cm pour 1m de long. Au delà de 15 % de pente, il est nécessaire de stabiliser le substrat par l'ajout de linteaux en bois formant un quadrillage de carreaux de 50 cm de côté. Utilisez un bois traité classe IV capable de résister à la stagnation d'eau. N'oubliez pas de laisser un vide d'un centimètre minimum sous les linteaux pour l'évacuation des eaux pluviales.
La végélatisation de toiture est un type de projet de plus en plus répandu (notamment dans les grandes agglomérations qui recherchent des solutions pour introduire plus de verdure dans leur environnement).
Ce type de projet s’il est appliqué à grande échelle peut réellement avoir un impact positive sur l’environnement et la qualité de l’air. Espérons que ces procédés se développent de plus en plus dans les années à venir.