Végétalisation des toits terrasse en Allemagne : une histoire ancienne
Martin Jauch
Pionniers en matière de végétalisation des toitures modernes, les Allemands ont voulu dès 1970, en s’appuyant sur les exemples scandinaves du moyen-âge, mettre en place des surfaces végétalisées capables de compenser au moins partiellement une urbanisation galopante.
Le pavillon Schaugarten en Allemagne
En 2012 en Allemagne, les surfaces dédiées aux logements et aux infrastructures représentaient environ 48 225 km² d'une surface globale disponible de 357168 km², soit 13,5 % de cette surface. Ainsi, environ 70 ha (0,7 km²) d’espaces verts ont été perdus quotidiennement durant cette année de référence. Une recherche intensive à partir de 1970 a permis d'établir l’intérêt des toits végétalisés et différents cahiers des charges techniques garantissant des végétalisations sûres et stables dans le temps, de sorte que l'acceptation de ces toits par le public allemand a été grandement favorisée.
15 Km² végétalisés par an
Les toits végétalisés font, de nos jours, partie intégrante d'un aménagement pertinent et écologique urbain. En moyenne, 15 km² de toiture sont végétalisés annuellement en Allemagne, permettant de récupérer 6 % de la surface perdue au préalable pour les constructions. Sur un plan écologique, économique et d'ingénierie les toits végétalisés représentent :
- Un nouvel habitat pour la faune et la flore
- Une gestion plus écologique des eaux pluviales
- Une gestion des eaux usées à moindre coût
- Une amélioration du microclimat
- Une protection thermique
- Une augmentation de la durée de vie du toit
- Une amélioration du cadre de vie et de travail
- Un embellissement du paysage (urbain)