Taille du rosier : les conseils d’un spécialiste
Jacques Mouchotte
La taille du rosier reste entourée de mystère. Les personnes qui maîtrisent ce savoir-faire sont souvent regardées comme dépositaires d’un précieux secret. Le contenu du message peut être bien différent d’un spécialiste à l’autre avec des spécificités liées aux traditions locales ou à la climatologie. Jacques Mouchotte, confie à Jardins de France son expérience.
Rosier Pierre de Ronsard - © Meilland International
Dans la région lyonnaise, berceau bien connu de la rose en France, la taille recommandée est dite « à trois yeux », c’est à dire qu’après l’opération, la plante se retrouve ramenée à quinze ou vingt centimètres du sol. Au Cap d’Antibes, autre capitale de la rose, aucun jardinier n’oserait finir une taille plus basse que le genou. A Adélaïde, en Australie, il n’est pas rare de ne pas avoir à se baisser pour tailler, la coupe se situe entre la ceinture et la poitrine. A Pierrefeu-du-Var, les services municipaux, très influencés par la monoculture locale de la vigne, taillent leurs massifs selon la méthode de la taille en godet, chère à la viticulture traditionnelle en Provence. Ne parlons pas des rosiers lianes qui ne se taillent jamais, ni des rosiers spécialisés dans la mise en valeur du paysage que l’on rafraîchit au taille haie ou à la tondeuse à gazon. Dans tous les cas, le résultat est satisfaisant et la floraison de printemps est un feu d’artifice. Le rosier pardonne beaucoup sur les options de taille sur le court terme, les tailles mal raisonnées influencent surtout la longévité de la plante.
Tailler à la bonne date
Pour les rosiers modernes, les tailles d’automne sont à prescrire. Un très léger coup de sécateur au plus haut possible pour égaliser la végétation est acceptable...
« mars-avril 2014»