Prix Saint-Fiacre 2019 : La diversité récompensée
Le plus ancien prix littéraire du monde du jardin, le prix Saint-Fiacre, a été décerné au Petit Traité du jardin punk. Comme chaque année, les journalistes membres du jury de ce prix, créé par l’AJJH*, ont dû faire un choix parmi les cent cinquante ouvrages qui leur sont parvenus. La nouveauté est l’instauration d’un prix Saint-Fiacre « jeunesse » pour récompenser la montée en puissance de ces ouvrages de qualité. Sans oublier le « coup de cœur » du jury… Voici les commentaires rédigés par les membres chargés de la sélection des ouvrages.
Prix Saint-Fiacre 2019
PETIT TRAITÉ DU JARDIN PUNK – APPRENDRE À DÉSAPPRENDRE
d’Éric Lenoir, Coll. Champs d’action, Terre Vivante, 96 pages, 10 €
On ne peut rester indifférent à ce titre insolite. Il interpelle et invite au feuilletage. Qu’est-ce donc que ce jardin punk ? Il s’agit davantage d’un principe de vie qu’une méthode de jardinage. Selon Éric Lenoir, le jardin punk est facile, rapide et pas cher à réaliser. La nature doit y faire une partie du boulot. La récup’ et la fantaisie de chacun sont les bases de ce jardin punk. Éric Lenoir pose les bases d’un jardinage décomplexé et où tout est permis pourvu que cela pousse ! (voir l’interview d’Éric Lenoir dans Jardins de France n° 653)
Rosenn Lepage
Prix Saint-Fiacre jeunesse 2019
DES ABEILLES ET DES HOMMES
Texte et dessins Fred Theys, Zébulo Éditions, 40 pages, 19,90 €
Dans cet ouvrage aérien, subtil et poétique, décliné dans un camaïeu gris, contrastant avec les couleurs éclatantes des îles où une histoire d’amour se déroule entre les abeilles et les fleurs, Fred Theys envoie un message très fort sur « le devoir de préservation de la flore et de la faune ». La narration embarque le lecteur dans un voyage passionnant, bien ancré dans la réalité sur la disparition des abeilles.
Partez à la rencontre d’Albert, le jeune garçon qui fait découvrir à son oncle Louis le secret d’amour fusionnel entre les abeilles et les fleurs.
Marie-Claude Eyraud
« Coup de cœur » 2019
LES JARDINS PARISIENS D’ALPHAND
d’Éric Burie, Sylvie Depondt et Bénédicte Leclerc, E/P/A, 225 pages, 35 €
Dans le XIe arrondissement de Paris existe une petite
voie sans arbre qui porte le nom de Jean-Charles
Adolphe Alphand. Une ironie de l’Histoire lorsque l’on pense à celui qui, à l’initiative du baron Haussmann, préfet de la Seine, fut chargé d’embellir la capitale et de la transformer en « ville promenade ». On lui doit, entre autres réalisations, l’aménagement du parc Monceau, du parc des ButtesChaumont, du jardin du Ranelagh.
Dans cet ouvrage, historiens et spécialistes de la ville (Gilles Clément, Michel Péna…) rendent hommage au père des espaces verts parisiens.
Jocelyne Devédjian
* AJJH, Association des journalistes du jardin et de l’horticulture
www.ajjh.org