Orléans : les jardins des écoliers de la SHOL
Michel Javoy
Depuis 22 ans, au travers de ses actions « jardins des écoliers », la SHOL, Société d’horticulture d’Orléans et du Loiret, se préoccupe de l’initiation des enfants au jardinage...
Le jardin de Saint-Denis-en-Val - © SHOL
Le premier jardin des écoliers, installé sur la commune d’Olivet, a vu le jour à la suite d’un voyage organisé au Québec où cette pratique avait séduit un groupe de visiteurs. Depuis, cinq sites de jardins ont vu le jour, le dernier en 2012. Encadrés par des bénévoles de la SHOL, les enfants de classe de CM1-CM2 s’adonnent à la pratique du jardinage, deux fois par semaine sur la période du 15 mars à fin octobre. Au cours de cette activité extrascolaire, chaque enfant bénéficie d’une parcelle de 12 m² environ pour y cultiver légumes et fleurs dont il peut disposer, à la récolte, pour la consommation de sa famille. Toutes les tâches à réaliser - travail du sol, semis, repiquage, plantation, arrosage et désherbage- sont préalablement expliquées et la gestuelle sans cesse corrigée. Le matériel et les outils adaptés sont mis gracieusement à la disposition des enfants, ainsi que la majeure partie des graines et des plants. Pour acquérir une bonne technicité, les enfants ont la possibilité de participer durant 2 années consécutives. Chaque site de jardin dispose d’une vingtaine de parcelles, le plus souvent sur des terrains mis à disposition de la SHOL par les municipalités. Pour des raisons d’assurances de l’activité, les parents doivent être adhérents de la SHOL et s’acquitter d’une modique somme permettant de couvrir les menus frais spécifiques.
Journée Portes Ouvertes à Saint-Denis-en-Val - © SHOL
Connaître et respecter les plantes
Au-delà de la simple initiation au jardinage, la SHOL permet aux enfants de redécouvrir, dans un quotidien où l’immédiateté de la satisfaction des besoins prévaut, la notion du temps long, celui de la croissance des plantes. Apprendre à connaître et respecter les plantes, celles que l’on cultive, mais aussi celles de l’environnement de son jardin pour s’en faire des alliées, exciter sa curiosité, savoir observer, sont autant d’atouts pour le futur que nous cherchons à développer chez les enfants. L’âge de nos bénévoles, souvent des retraités, jardiniers avertis, ayant le goût du partage et de la transmission de leur savoir, les place souvent en situation générationnelle de grands-parents. Ce statut fait admettre la pointe d’autorité nécessaire qu’il faut parfois développer quand le sens de l’effort tend à se relâcher. Nous veillons à ce que l’entraide entre les jardiniers, garçons et filles, soit la règle. Lorsqu’un enfant, pour différentes raisons, de vacances notamment, ne peut plus momentanément assurer le suivi de son jardin ; c’est un camarade qui doit prendre le relais pour exécuter les tâches indispensables ; arrosage et désherbage ! L’expérience acquise dans cette activité nous enseigne que la principale difficulté à surmonter pour créer de nouveaux jardins est constituée par la nécessité de pouvoir disposer de bénévoles en nombre suffisant pour assurer dans la durée, plus de six mois, l’encadrement des enfants. Cependant ceci ne doit pas être un facteur de découragement au regard de l’énorme satisfaction que nous pouvons retirer de cette action.