La géométrie dans le monde végétal, prix Saint-Fiacre 2015
Prix saint-Fiacre pour « La géométrie dans le monde végétal », Élisabeth Dumont, Ulmer
La couverture annonce déjà la couleur : qu’est donc cette étoile à cinq branches, verte, velue et végétale ? Il s’agit d’un fruit de pivoine (Paeonia sp.). Vous l’apprendrez en rentrant dans La géométrie dans le monde végétal. Et ce n’est qu’un exemple parmi les multiples que nous présente Élisabeth Dumont.
En feuilletant son livre, vous irez de découverte en découverte, séduit tant par la beauté des images présentant la diversité des formes géométriques qu’offre le monde végétal que par les explications scientifiques qui les accompagnent. Cet ouvrage s’adresse aussi bien à des néophytes en botanique qu’aux spécialistes. Exemple : un béotien apprendra que la phyllotaxie n’est pas un véhicule pour transporter les philodendrons, mais la disposition des organes le long de la tige. Si l’on découvre que l’apoptose est la mort cellulaire programmée, on en saura plus sur la croissance sympodiale du lilas. Et cette belle photo d’une feuille de fougère enroulée : il s’agit tout simplement d’une disposition circinée… Ne prenez pas peur quand l’auteur aborde l’objet fractal, concept mathématique récent. « La caractéristique d’une fractale c’est, d’une part, sa structure répétitive, réitérée et, d’autre part, l’autosimilitude ». Grâce aux schémas, tout s’éclaire et vous regarderez d’un autre œil un chou-fleur ’Romanesco’…
Élisabeth Dumont nous rend savants en nous faisant découvrir les coulisses de la nature que, souvent, nous ignorons. Tout son ouvrage est basé sur ce concept de beauté des photos, dessins géométriques, descriptions, explications scientifiques. Comme nous, les plantes recèlent des trésors cachés. Élisabeth nous les fait découvrir !
Jean-François Coffin
Deux « Coups de cœur » 2015
André Michaux, l’extraordinaire voyage d’un botaniste en Perse, Régis Pluchet, Privat
Partez en voyage en Perse sur les traces d’André Michaux, botaniste et grand explorateur de la seconde partie du XVIIIe siècle. Sa participation à l’ambition de Louis XVI dans cette conquête du monde est l’œuvre d’une passion dévorante. Ce roman historique et botanique retrace le récit de l’aventure d’un collecteur de graines et de plantes des terres lointaines. Un parcours de perfectionnement à Trianon, puis au Jardin du roi à Paris, autorisé par Louis-Guillaume Lemonnier, médecin des rois et professeur de botanique, qui lui décerne le brevet d’ « agriculteur et de botaniste très instruit ». Le laboureur s’oriente alors vers l’exploration botanique. Financé par le frère du roi, avec le consentement de Marie-Antoinette, désireuse de remanier le Trianon en jardin anglo-chinois, il s’engage, en 1782, dans une périlleuse expédition scientifique en Perse avec le Consul Jean-François Rousseau, cousin du philosophe. Il en ramènera de nombreux végétaux, dont le Zelkova et une vivace : Michauxia.
Inspiré par les carnets de voyage de Michaux et les écrits consulaires, Régis Pluchet relate la captivante épopée de son aïeul, embarqué dans une caravane haute en couleur dans la suite du Consul. Les nombreux spécimens récoltés sont répertoriés à Genève et à Paris et peuplent nos jardins devenus moins austères et à tendance bucolique. Dès 1785, devenu botaniste du roi, il vogue vers le nouveau monde : 11 années de collecte avec son fils botaniste. Ses derniers voyages conduisent Michaux en Australie et à Madagascar, où il meurt en 1802.
Marie-Claude Eyraud
Le jardin spontané
Reconnaître et accueillir les plantes vagabondes et les semis naturels
Noémie Vialard, préface de Patrick Blanc Delachaux et Niestlé
Noémie Vialard, pépiniériste de formation, journaliste passionnée de jardin, nous entraîne dans une nouvelle aventure : la découverte de végétaux venus peupler son jardin sans son accord. Elle a suivi et photographié, pendant près de deux ans, ces plantes vagabondes, telles la bourrache, les coquelourdes, les orties, les pissenlits et bien d’autres encore recensées dans cet ouvrage. Mais l’enthousiasme de Noémie va plus loin, car elle décrit, pour chacune de ses protégées, outre le nom et les caractéristiques, leurs préférences, leurs habitudes et tous leurs usages. Elle nous aide à comprendre ces espiègles qui s’installent au milieu des massifs, grimpent le long d’un mur, se faufilent dans les allées et participent ainsi à la création d’un jardin naturel, où chacune trouve sa place, tout en préservant les espèces indigènes et la biodiversité.
Cette nouvelle façon d’appréhender le jardin est astucieuse, écologique et ne coûte pas cher, puisqu’elle se base sur la récupération de graines apportées par le vent et les oiseaux, par les semis naturels, mais aussi par l’échange de jeunes plants entre voisins et amis. Pour nous en convaincre, Noémie a recueilli le témoignage de 10 jardinières et jardiniers, connus ou non, qui nous racontent leurs jardins et leurs plantes sauvageonnes.
Christiane Rivallin
Dictionnaire visuel de botanique
Maurice Reille (Ulmer)
Jardins de papier – De Rousseau à Modiano
Évelyne Bloch-Dano (Stock)
Du bon usage du jardin zen
Erik Borja, photographies Paul Maurer (Ulmer)
Le grand livre de jardinage des enfants
Caroline Pellissier, Virginie Aladjidi et Élisa Géhin (Thierry Magnier)
Des auxiliaires dans mon jardin ! Les attirer, les loger, les nourrir
Blaise Leclerc et Gilles Leblais (Terre Vivante)
Les plantes qui guérissent, qui nourrissent, qui décorent
Jean-Marie Pelt (Chêne)
Permaculture, le guide pour bien débuter – Jardiner en imitant la nature
Annie Lagueyrie (Rustica éditions)
Poétique du banc
Michael Jakob (Macula)
Potager urbain – Pour obtenir de beaux légumes sains en milieu citadin
Nicolas Bel (Hachette jardin)
Le Prix Saint-Fiacre
Le plus ancien prix dans le domaine du jardin
Le Prix Saint-Fiacre, prix des journalistes horticoles, récompense depuis 1971, un ouvrage de langue française abordant les thèmes du jardin, du jardinage ou ceux du monde végétal. Il reste abordable pour le plus grand nombre : c’est un prix avant tout destiné au grand public.
Afin de prendre en compte la diversité des ouvrages sur l’horticulture, le jardinage et la flore, et suivant la richesse des publications de l’année, l’AJJH décerne également des prix thématiques (mentions) en nombre et intitulés variables.
Primer la qualité et l’originalité
Les principaux critères appréciés par le jury sont les suivants :
• la qualité du traitement du sujet
• l’originalité dans le traitement du sujet et/ou sa nouveauté
• la qualité de son illustration et du support.
Le jury veille par ailleurs à distinguer le travail des maisons d’éditions, quelle que soit leur taille ou leur implantation géographique.
Peuvent concourir les livres de création française de l’année, individuelle ou collective, publiés entre le 1er juin et le 31 mai de l’année suivante. Les traductions ne sont retenues que si elles apportent un éclairage original et d’actualité, encore non traité par un auteur français.
Un jury indépendant
Le jury est désigné par le conseil d’administration de l’AJJH. Il travaille en toute indépendance et de sa propre initiative. Il s’interdit d’examiner tout ouvrage dont l’un de ses membres (ou un membre de sa famille) serait l’auteur, ou l’un des auteurs dans le cas d’un ouvrage collectif. Il n’y a pas de procédure de soumission d’un ouvrage au jury. Mais, chaque membre électeur de l’association est invité à donner son avis, à tout moment, sur les choix effectués et à attirer la vigilance sur des titres qui lui sembleraient avoir échappé au jury.