Comment faire pousser soi-même de beaux pélargoniums ?
Rares sont les plantes à floraison estivale plus attrayantes et colorées que les pélargoniums. Appelés communément géraniums, ils appartiennent à la famille des géraniacées. Ces plantes originaires d’Afrique du Sud ont besoin de lumière et de chaleur pour bien se développer. Voici les secrets pour réussir à les multiplier sans trop de difficulté.
Il existe deux moyens de multiplier les pélargoniums : le semis et le bouturage.
Le semis
Les pélargoniums botaniques, hybrides ou odorants, peuvent occasionnellement fructifier. Les graines obtenues sont alors récoltées puis conservées afin d’être semées après avoir enlevé l’aigrette ou pappus, petit plumeau blanc qui sert à disséminer la graine dans la nature par anémochorie (vent). Comme tous les pélargoniums possèdent une enveloppe de graine assez imperméable, l’homme peut intervenir en taillant la graine à l’aide d’une lame de rasoir pour hâter la germination. Attention, il existe des pélargoniums hybrides F1 (de première génération) qui ne se multiplient que par semis, il faut donc acheter en les graines. Le semis se réalise courant février pour obtenir des plantes fleuries en juin.
1. Remplir totalement une caissette percée de substrat spécial « multiplication », léger, bien drainant et stérile ;
2. Arroser délicatement d’eau tiède jusqu’à ce que le terreau soit bien humecté ;
3. Semer les graines en les distançant de 2 à 3 cm;
4. Les enfoncer délicatement d’un centimètre puis recouvrir de 0,5 à 1 cm de terreau bien tamisé ;
5. La température doit être maintenue autour de 20-22 °C et l’humidité doit être importante durant les premiers jours.
Quand les plantules entrent en contact les unes avec les autres, il est temps de les repiquer en godet individuel pour leur donner plus d’espace vital et pour éviter les pourritures. Environ dix semaines après le semis, les plants auront poussé et il faudra les rempoter dans des pots plus gros, garnis de terreau de rempotage riche, léger et bien drainant. La température peut baisser à 16 °C afin de rendre les plantes plus résistantes.
Le bouturage
En s’y prenant en plein été, difficile, sinon impossible, de ne pas réussir le bouturage des pélargoniums. C’est la meilleure technique pour les multiplier et obtenir des plantes strictement identiques aux pieds mères (constituant ainsi un clone). Cette technique est particulièrement conseillée pour Pelargonium hortorum à feuillage décoratif. Le bouturage conservera les caractéristiques souhaitées, comme les panachures du feuillage. L’utilisation d’une hormone de bouturage pour favoriser la formation du cal et l’enracinement est possible, cela peut permettre un gain de temps mais le bouturage fonctionne très bien sans. Une fois les boutures bien racinées, il faut les rempoter dans un substrat plus riche et baisser la température à 16 °C la nuit pour durcir les plantes.
Lucie Vialle
Muséum national d’Histoire naturelle, arboretum de Chèvreloup Versailles