Angers : un fleurissement réfléchi
Fanny Maujean
Au cœur d’une région de production, Angers affirme et continue de perpétuer l’excellence horticole de l’Anjou. Fanny Maujean nous présente l’approche économique et politique du fleurissement de la ville.
Le jardin du Mail été dans le centre-ville d'Angers
Angers est agrémentée de plus de 550 ha d’espaces verts publics d’une grande diversité, allant de l’espace naturel aux espaces horticoles et offrant un parc, un jardin ou un square végétalisé à moins de dix minutes à pied de tout habitant. Un patrimoine arboré conséquent avec 110 000 arbres dont 16 000 arbres d’alignement vient compléter cette offre riche et variée. Le concept de fleurissement au sein de la ville d’Angers est passé, en quelques années, des annuelles et bisannuelles à l’ensemble de la gamme des végétaux : du bulbe à l’arbre en passant par les annuelles, bisannuelles, vivaces, arbustes. En effet, les couleurs sont apportées par les fleurs de ces végétaux, mais aussi par leurs feuillage et textures. Ce sont tous ces éléments qui sont évalués et pris en compte dans les aménagements et les compositions paysagères.
Changer le regard du public
Des actions de sensibilisation du public ont été menées sur la ville pour changer le regard sur la flore spontanée et montrer l’intérêt qu’elle peut représenter au niveau de la biodiversité urbaine. Pour aller plus loin dans une démarche de développement durable et de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, le fleurissement a évolué avec l’utilisation de plus de vivaces, en plantes tapissantes ou plantes de structure par exemple (Tableau 1). Les vivaces nécessitant un solide savoir-faire de la part des jardiniers, des formations/actions ont été mises en œuvre avec essais sur sites expérimentaux.
Un schéma directeur des aménagements paysagers
Pour végétaliser ces espaces, la Direction Parcs, Jardins et Paysages s’est dotée d’un schéma directeur des aménagements paysagers des espaces publics. Il s’agit d’un outil d’orientation visant à faire évoluer le fleurissement et, au-delà, les aménagements paysagers dans la ville. Il tient compte du contexte économique, de la réduction de l’usage des pesticides et, plus globalement, de l’engagement de la municipalité dans une démarche de développement durable.