Même d’alignement, je resterai arbre

Gilles Galopin

Dès son plus jeune âge, l’arbre d’alignement doit être conduit selon sa destinée. Il connaît au cours de sa vie de nombreux stades parfois traumatisants. Il est important de les connaître pour pouvoir les maîtriser le mieux possible.

 

La conduite d’un arbre d’alignement doit tenir compte de nombreuses contraintes. Ici, des Malus evereste en pépinière - © Pepinieres Charentaises

La conduite d’un arbre d’alignement doit tenir compte de nombreuses contraintes. Ici, des Malus evereste en pépinière - © Pepinieres Charentaises

 

L’arbre d’alignement planté de manière linéaire le long des routes et des rues est une composante du paysage tant urbain que rural. Il sert à orner les voies mais peut également avoir de nombreuses autres fonctions comme la production de bois, d’ombre, de fleurs et de fruits. Il est souvent exposé à des contraintes très fortes au niveau racinaire par la nature des sols et au niveau aérien par la qualité de l’air et les volumes disponibles. La hauteur de son tronc, défini pour la libre circulation des usagers (piétons, cyclistes, voitures, camions et trains) et la forme de son houppier, ajusté à l’espace disponible (bâtiments, lignes électriques, éclairages publics) nécessite de nombreuses tailles depuis le plus jeune âge de l’arbre jusqu’à la fin de sa vie. L’acte de taille est un traumatisme qui modifie l’équilibre biologique et qui l’oblige l’arbre à mettre en œuvre des mécanismes de réparation ou de restauration. Ils sont souvent coûteux en énergie et peuvent dans les pires des cas conduire à la mort de l’arbre.


 

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