La viticulture face au changement climatique
Alain Carbonneau
Le changement climatique mondial, dont la connaissance et la prévision de son évolution se précisent de jour en jour, a déjà eu des impacts profonds sur la viticulture mondiale et continuera d’en avoir pour plusieurs décennies encore.
La viticulture devra s'adapter au changement climatique - © J.-F. Coffin
Divers scénarios sont envisagés par les experts du GIEC, en prolongement du réchauffement global constaté jusqu’à ce jour depuis plus de 30 ans et dont l’activité humaine est en grande partie responsable. Mais les perturbations du régime et du bilan hydrique sont tout aussi importantes, avec, dans ce cas, une distinction entre régions soumises à davantage de sécheresse estivale (ex : bassin méditerranéen), et régions soumises à des pluies plus abondantes à diverses saisons (ex : Europe centrale), toutes pouvant d’ailleurs accuser des phénomènes pluvieux exceptionnels.
La viticulture devra s’adapter
Face à tout cela, la viticulture mondiale doit relever rapidement des défis d’adaptation et à terme sans doute de survie dans certaines zones. A l’échelle du monde viticole, deux changements majeurs ont déjà été constatés et ont justifié des adaptations en cours. A commencer par une précocité des stades de développement, avec notamment des vendanges plus précoces (trois semaines d’avance en Champagne par rapport aux années 1980). Mais aussi une contrainte hydrique plus forte dans le sud entraînant le recours à des pratiques de bonne gestion de l’eau incluant l’irrigation maîtrisée.