Édito : Au cœur des palmiers

En ce début de printemps, et à quelques semaines de notre colloque scientifique qui se tiendra à Marseille le 12 mai sur les « Paysages méditerranéens sous influence », nous rentrons ici « au cœur des palmiers ». Ces plantes monocotylédones sont très particulières dans le monde végétal, hautement symbolique des paysages tropicaux et méditerranéens. On en trouve toutefois quelques variétés dans toute la France, dont le fameux Trachycarpus fortunei, que les heureux propriétaires d’une maison ont pu planter pour, sans doute, apporter un peu de soleil dans des contrées qui en manquaient…

C’est un plaisir, sans cesse renouvelé, de présenter une famille de plantes et celle-ci est, à bien des égards, exceptionnelle, au point de rendre fous des passionnés, réunis au sein de l’association Fous de Palmiers, fondée par Alain Hervé, journaliste, grand voyageur et grande figure de l’écologie en France. Vous allez donc ici, en croisant les regards et les expertises, rentrer au cœur de ces palmiers qui font la beauté des avenues des villes de la Côte d’Azur et qui ont symbolisé, dans les civilisations méditerranéennes, la fécondité et le succès.

Mais on ne peut les évoquer sans aborder son principal ravageur, Rhynchophorus ferrugineus, le fameux charançon rouge des palmiers, espèce d’insectes coléoptères qui a atteint le sud-est de la France mi-2006. Les villes se mobilisent fortement pour lutter contre ce parasite et protéger leur patrimoine végétal exceptionnel. De tout cela il est question dans ce Grand Angle de notre revue, avec bien d’autres sujets à découvrir. Puisse ce nouveau numéro vous apporter autant de satisfaction qu’il a pu en donner à toutes les personnes engagées dans sa rédaction, sa réalisation, son illustration, sa conception et sa diffusion. Il vous invite également à mieux connaître encore le monde végétal, qui est résolument fascinant par sa beauté, sa simplicité parfois, sa complexité plus souvent, sa symbolique et ses expressions dans la littérature mais aussi ses usages. Et le palmier, pour tout cela, n’est pas en reste. Alors bonne lecture, dans un bon fauteuil avec, pourquoi pas, une bonne tasse de thé et un bon palmier à déguster !

 

Jean-Pierre Gueneau
Président de la SNHF