Grand Prix de la Rose SNHF : Focus sur les plus belles variétés

La Société nationale d’horticulture de France a lancé en 2007 un prix destiné à récompenser les meilleures variétés de roses, offrant ainsi aux jardiniers amateurs une garantie de satisfaction, quel que soit le lieu de plantation.

Remise du grand prix
Remise du Grand Prix 2022 aux Tuileries © M.-H. Rocher-Loaëc

Pour obtenir une distinction au Grand Prix de la Rose SNHF, les variétés présentées par des obtenteurs, français ou étrangers (européens et américains), amateurs ou professionnels, vont devoir suivre un vrai parcours du combattant: elles vont être observées et notées par quelque 70 spécialistes pendant deux ou trois années sur sept sites différents, et faire ainsi leurs preuves dans tous les types de sols et de climats. Le grand jury, mis en place par la section Roses de la SNHF, statue en fonction de ces notations.

Qualité supérieure, partout en France

Chaque variété de rosier peut avoir un comportement différent suivant l’endroit où elle se trouve : le climat, le sol, et d’autres facteurs ont sur elle une influence plus ou moins importante, qui se traduit par des différences dans les coloris, la qualité de la fleur, la vigueur de la plante, la résistance face aux maladies, la durée de floraison, etc. Cette compétition, créée par la SNHF en association avec des professionnels, permet ainsi de sélectionner des variétés qui s’adaptent bien à l’ensemble de nos régions.

Concours international de roses nouvelles
Concours international de roses nouvelles au Parc de Bagatelle, chaque année depuis 1907 © M.-H. Rocher-Loaëc

Les rosiers présentés chaque année au Grand Prix sont plantés dans des espaces verts répartis sur sept villes correspondant à de grandes zones d’habitat, qui ont été sélectionnées par le conseil scientifique de la SNHF: Annecy en Haute-Savoie, Bordeaux en Gironde, L’Haÿ-les-Roses (dans la roseraie du Val-de-Marne), Marseille dans les Bouches-du-Rhône, Montpellier dans l’Hérault, Nancy en Lorraine et Rennes en Bretagne. Cultivés dans le plus strict respect de l’environnement, sans utilisation de produits phytosanitaires, ils devront témoigner de leurs qualités avec une similitude convenable de résultats et, donc, apporter l’assurance d’une réussite satisfaisante pour les utilisateurs, particuliers ou jardiniers de villes, quel que soit leur emplacement sur le territoire.

Chaque obtenteur peut présenter une ou deux variétés, commercialisées depuis moins de cinq ans, de façon anonyme et impérativement sur les sept sites, dans les catégories suivantes : buissons à grandes fleurs, buissons à fleurs groupées, couvre-sols, sarmenteux (grimpants), paysagers et miniatures. Elles seront notées quatre fois par an (en début de floraison, en pleine floraison, en remontée de floraison et en fin de saison), pendant deux ans (trois pour les sarmenteux et les paysagers), sur une série de critères : qualité et vigueur du rosier, qualité du feuillage, qualité de la fleur pendant la floraison et la défloraison, floribondité, état sanitaire et parfum. Les examinateurs s’appuient également sur les observations des jardiniers pour apprécier les caractéristiques végétatives des plantes.

Line Renaud de Meilland
Line Renaud de Meilland, lauréate de la première édition du Grand Prix de la Rose © Meilland

Un palmarès qui fait référence

Les récompenses décernées chaque année comprennent un Grand Prix (toutes catégories confondues) et des prix par catégories, ainsi qu’un coup de cœur du jury (prix Michel Rocher). Les rosiéristes participants s’engagent, s’ils sont primés, à assurer une large diffusion de ces variétés, en accord avec la communication importante qui accompagne ces distinctions et suscite une importante demande.

Le 14e Grand Prix de la Rose a été remis en 2022, le 10 juin, dans le cadre de Jardins, Jardin aux Tuileries, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée sur le stand de son nouveau partenaire Idverde : Grand Prix pour Deep Love, du rosiériste allemand Tantau, édité en France par Edirose, prix par catégories pour Lyon Lumières de Meilland (buisson à grandes fleurs), Trésor de Michel Adam (buisson à fleurs groupées) et Lancelot de Tantau (paysage), coup de cœur pour Azay-le-Rideau des Roses André Ève.

Les 15e et 16e éditions sont actuellement en culture : ce sont ainsi aujourd’hui plus de 500 variétés qui ont été testées, présentées par une quarantaine d’obtenteurs.

 

Marie-Hélène Rocher-Loaëc
Journaliste horticole, membre du comité de rédaction de Jardins de France