Le fonds de lettres manuscrites de la SNHF
Baptiste Thiébaud
En parcourant les archives de la Société nationale d’horticulture de France, l’équipe de la bibliothèque a mis au jour un fonds de lettres manuscrites datant du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. Rédigées par des membres de la Société ou adressées à eux, ces lettres reflètent la vie de la Société et ce depuis le deuxième tiers du XIXe siècle. Parmi ces écrits se trouvent des lettres du Vicomte Louis Héricart de Thury (1776-1854), Président fondateur de la Société.
Joseph Decaisne fut un membre éminent de la Société d’horticulture de France - © SNHF
En conformité avec sa charte – préserver le savoir horticole et transmettre cette culture – la SNHF se doit d’assurer non seulement la conservation mais aussi la mise en valeur de ces documents manuscrits.
Ce fonds ne peut être mis à disposition des lecteurs aussi facilement que le fonds « classique », c’est pourquoi il est essentiel pour la SNHF de procéder à sa numérisation afin de le rendre disponible au plus grand nombre, via sa bibliothèque numérique, et ce sur tous les supports (ordinateur de bureau, smartphones, tablettes, etc.).
Le fonds
Outre leur valeur graphique, ces lettres sont un véritable « trésor » historique. Elles permettent, en effet, d’entrevoir une partie de la vie de la Société dans ce qu’elle peut avoir de plus quotidien (excuses d’absence à une réunion, etc.) ou marquent des événements plus importants quant à la structure de la SNHF (lettres de démission, avis de décès, etc.). Mais ces correspondances donnent aussi un aperçu de l’état de la recherche pendant cette période faste pour l’horticulture (découverte d’une nouvelle plante, essais de nouvelles techniques de culture, introduction et acclimatation d’espèces exotiques, etc.).
Le XIXe siècle a été marqué par un engouement formidable pour la botanique et l’horticulture. Ces lettres reflètent le foisonnement et la vivacité au sein des sociétés savantes en général et de la Société d’Horticulture de France en particulier. À cette époque, 75 % des sociétés savantes ne comptent qu’entre 50 et 800 membres. Beaucoup d’autres n’atteignent pas les 50 inscrits. La Société d’horticulture, quant à elle, compte 3 503 membres en 1902. Ceci marque bien son importance et son dynamisme.
Jardins de France 633. janvier-février 2015